• Donner la becquée à un miraculé sous l'oeil avide de manipulateurs dans l'âme, ça donne envie de gerber. La crème au chocolat ultra-protéinée s'approuve du pouce dans ce film muet. La vedette en devenir est plus morte que vive, surtout du côté coeur. Les tuyaux et les bips prennent moins de place qu'avant l'espoir des uns. Le cauchemar prend plus de place dans l'avenir des autres. S'il n'y avait pas eu le ventilateur et la bande-son, on ne m'aurait pas prise pour quelqu'un d'autre. Je ne suis pas l'héroïne du film. Je ne vais pas tenir la main que j'ai lâchée autrefois. Je suis venue pour la terrasse : sa vue imprenable, ses bancs, ses mégots et ses perf' à roulettes. J'y suis seule au monde tout contre la rambarde et le vent n'est pas branché entre des machines à bips.

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  • Je viens encore de me faire avoir. J'ai dit oui. Pour dépanner. Parce que je peux bien faire ça. Parce que personne d'autre le fera. Parce que non, vraiment, la vie est trop dure pour les enfants gâtés. J'ai dit oui, comme tous ceux qui ne lui ont jamais dit non. Parce que j'ai pas assez d'emmerdes comme ça et que j'ai vraiment le temps de m'en créer de nouvelles. La famille, y'a que ça de vrai, hein...

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  • Ce que j'aime ici ? Le grincement des marches dans l'escalier, l'odeur de cire, le ronronnement de mon vieux chat bagarreur, le saule pleureur et les avions qui passent. Ce que je déteste ici ? Inutile d'en parler. L'année prochaine, tout aura disparu. Je te disais, hier, qu'il me manquait un endroit où rien ni personne ne pourrait me déranger. Pas pour toujours, non. Juste qu'en un lieu, pour un temps, je puisse me sentir sereine. Ne pas regarder l'heure, ne pas avoir peur, ne pas attendre, ne pas désirer autre chose... ça ne signifie pas être seule, ça veut même probablement dire être avec toi, enfin. Le malheur ultra-démonstratif de certains a fait place à une insouciance estivale au bord de la piscine. Cap au sud et espérance. Parce qu'après tout il n'est pas (encore) mort, parce que ce ne serait pas juste, parce que... c'est l'été, on ne va pas faire ça aux gosses, on ne saura rien avant septembre. Ah non, on ne dit rien aux grands-mères, ça pourrait les tuer. Personne ne dira de moi que quelque chose pourrait me tuer. Je voudrais bien être mortelle un jour, dans l'imaginaire familial.

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