• Te lire et plus vouloir partir, t'entendre et plus vouloir y aller... Rester, rester avec toi, encore, pour des rires et des sourires d'amour...

    Refais-moi le coup du "pipi-caca-popo" trente secondes avant une réunion alors qu'un élu est dans mon bureau.

    J'ai "assuré grave". Pertinence et connaissance du sujet. Assurance donc. Poursuite de la réunion en plus petit comité, confidences politiques et deux tonnes de boulot pour la suite, mais j'aime ça !

    J'ai pas eu peur, j'ai pas bafouillé, j'ai distribué mes tableaux et fait partager mon point de vue. Un miracle.

     

    Sinon, Monsieur P. est mort. Lui aussi. On l'enterre lundi. Lot n°26. Sûrement la faute à Martine qui est allée le voir mardi.

    J'ai traversé le brouillard pour rentrer, retrouvé la ptiote qui m'avait préparé une assiette à dévorer d'abord des yeux, composé ton numéro en vain...

    A présent, je m'en vais t'attendre au chaud sous la couette en rêvant Excel et taux d'effort. Tu me manques, là.


    13 commentaires
  • ...

    J'ai décidé d'avoir la gueule de l'emploi. Effrontément.

    Un jour, plus personne ne saura combien ça me coûte et j'aurai tout à mes pieds mais toujours pas ce que je désire le plus au monde.

    Parce que pour ça, il n'y a rien que je puisse faire, rien à sacrifier et j'en crève.

     


    votre commentaire
  • J'ai appelé papa sous prétexte de conseils pour un ordinateur portable dans l'espoir qu'il me demande si vraiment j'allais bien, qu'il me félicite pour ma promotion, qu'il me dise un truc gentil ou je ne sais pas... et non, rien.

    Je suis passée en un endroit où je n'étais pas passée depuis une éternité et je n'ai pas changé, j'ai toujours quinze ans, on m'a reconnue. Je n'ai fait que passer sous les questions en l'air.

    J'ai eu un excès de pitié pour la chef et je l'ai laissée mentir, pire, je l'ai couverte et c'est probablement parce  que j'ai enfin un autre choix que de la détester pour son incompétence.

    J'ai rêvé d'un mariage de marionnettes dans une immense église, au beau milieu des dunes.

    J'ai oublié d'appeler ma fille après déjeuner probablement à cause du rouge bu ce midi. Sous l'effet de ce même rouge, j'ai promis d'appuyer la candidature d'une actrice (larguée par son amour d'auteur et belle-soeur d'une des rares amies que je garde depuis plusieurs années) dont je n'ai pas encore lu le CV, sachant que mon "collaborateur" reçoit déjà deux nanas demain, dont la mère de la meilleure amie de ma fille. (hum)

    Je n'ai dit à personne qu'aujourd'hui c'était...

    Et je ne t'ai pas assez dit je t'aime...

     


    votre commentaire
  • Y'a des soirs où tout est si confus. On a vaguement honte d'avoir servi une boîte de soja et des galettes de légumes autour d'une tranche de jambon. On s'accroche à quelques victoires matinales professionnelles et jubilatoires. On se rappelle qu'on est une femme. On se dit qu'il serait temps de se choisir un bel ordinateur portable. On ne raccroche pas au nez de sa mère. On boit du jus de raisin non fermenté. On prend en pitié les ennemis jurés. On cherche si c'est légalement humain de travailler autant.

    On est fatigué.

    Puis on pense à demain qui si ça se trouve sera fait de rien ou d'on aurait bien voulu mais on a pas pu.

    Et mon rien tambourinera d'amour à pas savoir comment dire combien.

     

    (On fera un cheesecake pour faire son intéressante et on y plantera une bougie. On pourra même faire un voeu).


    votre commentaire
  • ...

    Tiens, et si je faisais la gueule ? Si je me permettais d'être méchante - je parle pas de dire du mal dans le dos de la nouvelle chef incompétente qui nous a fait un gâteau aujourd'hui pourqu'on puisse plus rien dire la bouche pleine - je parle pas non plus de vexer le p'tits gars qui s'amuse à défaire tous les rubans, toutes les ceintures que je porte et à m'écrire sur les mains avec un feutre ...

    Non... Juste envie de tout envoyer valdinguer, y compris les amours tranquilles, juste pour voir si trop de pas d'histoires ralentit la progression de je ne sais quoi. Provoquer n'importe quoi qui me sortirait du trop c'est trop, de tout, de rien.

    Conneries que tout ça. Je ne sais juste pas quoi faire, à part me consumer. J'ai l'impression de reculer.

     

    J'avance dans mon job, hein... Je vais être nommée plus tôt que prévu, on dirait. Calendrier électoral oblige.

     

    Madame Bittoun m'a apporté des sablés - probablement meilleurs que le cake de la chef, qu'elle a fait cramer de ses propres mains ridées mignonnes. Vous faites comme votre collègue qu'est partie à la retraite, qu'elle m'a dit, vous prenez votre part (clin d'oeil) pis vous laissez le reste près de la machine à café. Pour une fois que je me décide à vous rendre visite, il se met à pleuvoir dites donc ! Au fait, j'me suis réservée une place pour samedi, z'êtes au courant ? C'est un genre de cinéma, non ? Euh... (je réfléchis pendant ce temps) Ah ! Vous voulez parler du théâtre !!! Mais mon idiot de fils va à coup sûr me téléphoner pour passer me prendre samedi ! J'lui dirai de venir dimanche ! Vous y serez ?

    Madame Bittoun est une grande dame incomprise. Un genre de Tatie Danielle qui vire toutes ses femmes de ménage en les accusant de la voler, harcèle ses voisins, demande la lune. Un genre de fléau pour tous les autres p'tits vieux du village qui refusent de partir en voyage organisé avec elle. Honnêtement, elle est insupportable, mais je lui aurais bien collé deux bises.

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique