• Je viens encore de me faire avoir. J'ai dit oui. Pour dépanner. Parce que je peux bien faire ça. Parce que personne d'autre le fera. Parce que non, vraiment, la vie est trop dure pour les enfants gâtés. J'ai dit oui, comme tous ceux qui ne lui ont jamais dit non. Parce que j'ai pas assez d'emmerdes comme ça et que j'ai vraiment le temps de m'en créer de nouvelles. La famille, y'a que ça de vrai, hein...

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  • Ce que j'aime ici ? Le grincement des marches dans l'escalier, l'odeur de cire, le ronronnement de mon vieux chat bagarreur, le saule pleureur et les avions qui passent. Ce que je déteste ici ? Inutile d'en parler. L'année prochaine, tout aura disparu. Je te disais, hier, qu'il me manquait un endroit où rien ni personne ne pourrait me déranger. Pas pour toujours, non. Juste qu'en un lieu, pour un temps, je puisse me sentir sereine. Ne pas regarder l'heure, ne pas avoir peur, ne pas attendre, ne pas désirer autre chose... ça ne signifie pas être seule, ça veut même probablement dire être avec toi, enfin. Le malheur ultra-démonstratif de certains a fait place à une insouciance estivale au bord de la piscine. Cap au sud et espérance. Parce qu'après tout il n'est pas (encore) mort, parce que ce ne serait pas juste, parce que... c'est l'été, on ne va pas faire ça aux gosses, on ne saura rien avant septembre. Ah non, on ne dit rien aux grands-mères, ça pourrait les tuer. Personne ne dira de moi que quelque chose pourrait me tuer. Je voudrais bien être mortelle un jour, dans l'imaginaire familial.

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  • Vers trois heures ce matin, j'ai soulevé ma tête de l'oreiller et visionné le dernier cauchemar : un tueur, dans une pièce sombre, qui accrochait des nerfs dans une boîte à clefs, en les tendant comme des cordes (une boîte à musique ?); mon téléphone dont il voulait se servir, alors que ma mère était contre; une partie de cache-cache au forum des associations...

    Marcher jusqu'à la cuisine, boire un jus de pommes glacé et fumer, la lumière allumée.

    Vers trois heures cet après-midi, j'ai relu les 16 pages de ce p..... de journal de m...., gravé ça sur CD, emmené l'affreux chez l'imprimeur, souri en m'entendant dire que j'avais un jour de retard, expliqué que je ne regrettais rien et qu'effectivement sans partir en week-end, j'aurais pu boucler à temps, mais que c'était comme ça. Qu'un chéri ça vaut bien 16 pages au lieu de 20, un demain plutôt qu'hier puisque de toutes façons, on est souvent déjà demain avec lui.


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  • Je ne sauterai plus sur un lit qui ne m'appartient pas.

    J'ai bien retourné le sommier pour essayer de le redresser, j'ai bien passé quelques minutes sous le lit à pousser de toutes mes forces sur la barre de métal. En vain.

    Tu crois qu'ils me donneront une nouvelle chambre la prochaine fois ?

    Remarque, ils sont persuadés que je me fais rembourser mes nuits. C'est donc Catherine, à la compta, qui recevra la facture des dégâts.

     


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  • Ce soir, je n'ai plus de voix. J'ai pris un coup de soleil au fond de la gorge en chantant dans la Kangoo qui m'emmenait en tournée.

    Je n'ai même pas pu dire au petit garçon qui partait aux Etats-Unis comment prononcer dragon en anglais. Il s'indignait devant l'incompétence de sa maman et lui jurait avoir aperçu un specimen ou deux, au zoo la semaine dernière. J'ai cligné de l'oeil discrètement, failli lui glisser mon numéro...

    Ce midi, déjeuner en tête à tête avec Claude, toute de pudeur revêtue, les larmes à peine contenues. On a sans doute trop remué la vase des souvenirs à se découvrir quelques points communs dont personne ne voudrait.
    Le rosé s'est laissé boire...

     


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